dimanche 8 mai 2005

Les Chinois des Italiens

Les Chinois est une comédie en Cinq actes, "mise au théâtre par messieurs Regnard et du F****, et représentée pour la première fois par les comédiens Italiens du Roi, dans leur hôtel de Bourgogne, le treize de Décembre 1692".
C'est ce qu'on apprend sur le site Textes rares qui fournit des "témoignages sur le monde de l'édition du XVe au XIXe siècle", soit "plus de 3000 images et 200 textes en ligne". Cette comédie est incluse dans l'ouvrage intitulé Le théâtre italien de Gherardi, ou le recueil général de toutes les Comédies & Scènes jouées par les Comédiens Italiens du Roi, pendant tout le temps qu'ils ont été au service. Enrichi d'estampes en taille douce à la tête de chaque Comédie, & des airs gravés-notés à la fin de chaque volume. (Tome quatrième. Edition nouvelle revue avec beaucoup d'exactitude, A Paris, chez Briasson, rue Saonit-Jacques, à la Science, & à l'Ange Gardien, 1741. In-8, 557 p.).
Les reproductions mises à disposition nous permettent de reconstituer un des airs, paroles et musique, de cette comédie oubliée. Voici donc un (des) "Air(s) des Chinois" :

Par mes discours doux et flateurs, je porte l'amour dans les coeurs et j'attendris la plus cruelle ; mais à parler de bonne foi, l'argent pour réduire une belle est encore plus puissant que moi. L'argent, l'argent pour réduire une belle est encore plus puissant que moi. Le soleil vagabond jamais ne se repose, il va toujours de maison en maison : que de maris feraient la même chose, s'il leur était permis de changer de prison. Mais d'un Epoux la demeure est certaine, quelque chemin qu'il prenne, qu'il aille, qu'il vienne, son ascendant toujours l'entraine loger au croissant. Je viens expres de Congo pour boire en tire la-ri-go du vin de Normandie, car dans ce temps ici. Rouen vaut bien Tussy. Dans le combat, je suis un Diable, mon nom de guerre est la fureur, mais chez un hôte un peu traitable, je suis par bonté surnommé la Douceur. Pourvu qu'il me laisse égorger sa volaille, vider sa futaille, emporter son manteau, je suis doux comme un agneau.

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